CLINIQUE VETERINAIRE DE FAA'A - AUAE

Tout d’abord, stop à l’anthropomorphisme. Mais qu’est ce que c’est me répondrez vous ? C’est le fait de prêter des intentions humaines à un animal comme par exemple « mon chien est jaloux ». Et non, un animal n’a pas la notion de jalousie. En revanche il est habitué à la routine de ses maîtres et lorsque celle-ci est bouleversée, il doit s’y réadapter et prendre une nouvelle place dans la hiérarchie familiale. Pour un chien, plus les règles de vie sont cohérentes, plus le chien est à l'aise dans la structure familiale auquel il appartient.

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Pour mieux comprendre, quelques étapes du développement social chez le chien

Jusqu’à 3 semaines, il est entièrement materné, vient ensuite l'acquisition les aptitudes nécessaires à la vie en société (envers la mère et la fratrie). C’est la période de «socialisation» indispensable au chien pour communiquer mais aussi savoir interpréter les messages venant de la part d’autres chiens. C'est grâce à ces acquis que le chien peut vivre en avec de bonnes relations intra-spécifiques. Il apprend également à reconnaître les espèces amies c’est pour cela que cette période est cruciale : plus le chien aura rencontré de situation différentes, plus son « savoir » sera étendu.

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C’est par rapport à cette organisation et au schéma rencontré au sein de ses première semaines que votre chien estime sa position dans le groupe au sein duquel il vit c’est à dire votre famille. Il est impossible de déterminer avec précision ce que le chien comprend mais la structure hiérarchique et les rituels sont les bases incontournables de son mode de vie.

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Quels sont ses points de repère?

Ils sont au nombre de quatre :

• Gestion de l'espace : seuls les individus du groupe les plus haut placés ont accès à toute la zone de vie, et peuvent interdire l'accès ou chasser un membre du groupe d'un endroit donné. Ils ont aussi la mission de contrôler l'accès aux étrangers et d’identifier leurs intentions, nécessitant par exemple d'occuper des places stratégiques contrôlant les issues et la circulation dans la maison, et ceci de jour comme de nuit.

• Priorité pour l'alimentation : l'accès est également réglé par le rang social, les plus élevés dans la hiérarchie mangent avant les autres, puis les suivants s'approchent de la nourriture, hors de la vue des premiers.

• Initiative des contacts : ce sont encore les plus haut placés qui décident quand et comment ces contacts ont lieu, ainsi que quand ils se terminent. Il s’agit de caresses, câlins, des activités de jeux, des ballades…

• Accès à la sexualité : il s'agit des démonstrations (telles que lever la patte pour uriner…), et du droit à la reproduction. En concevant votre enfant, vous vous placez de fait dans une position élevée.

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Quelles sont les mesures à mettre en place ?

A la maison, il est important de ne pas attendre l’arrivée du bébé pour modifier les interdictions. Vous pouvez, par exemple, commencer à lui interdire d’aller dans la chambre réservée au bébé. Signifiez-lui l’interdiction par le « non », le faire assoir devant la porte et le récompenser s’il reste dans cette position ou le réprimander s’il n’obéit pas.

Si son lieu de couchage, vous paraît constituer une place stratégique et un observatoire privilégié, amenez-le à se coucher ailleurs en déplaçant éventuellement sa couverture ou son panier et en mettant un meuble à l'endroit stratégique, ou simplement en limitant la vue lorsque le chien y est couché, par un paravent, une plante... En revanche, ses zones de refuge (panier, couverture…) devront être respectées de tous, adultes et enfants : le chien ne doit pas y etre dérangé.

Si le chien mange avant vous, décalez son repas. Idéalement, le chien assiste au repas de ses maîtres, sans obtenir de nourriture ; il est servi à la fin du repas, laissé seul pour manger, et sa gamelle est retirée après un délai fixe. Pensez-y lors des repas du bébé, faites-le toujours passer avant le chien, cela sera clairement perçu par le chien, et validera l'ordre que vous souhaitez établir.

Ne laissez plus le chien décider des activités communes. Il ne s'agit pas de réduire le temps partagé avec lui, mais uniquement de maîtriser leur initiative et leur arrêt. Refusez les demandes de contact, de sorties ou de jeu. N'ignorez pas le chien, cela serait incompréhensible, mais réagissez comme si vous aviez autre chose à faire (vous occuper d'un bébé par exemple!), avec douceur et fermeté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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STOP aux idées reçues

Il faut les laisser se débrouiller seuls

NON, il ne faut jamais laisser un bébé ou un jeune enfant seul avec un chien quelle que soit la confiance que vous avez en lui. Personne ne peut prévoir les réactions, et les conséquences pourraient être dramatiques en cas d'accident

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Les chiennes sont plus douces, certaines races sont plus adaptées aux enfants

NON, non et re non. Seuls le contexte et la hiérarchie du groupe influent sur le comportement du chien. Aucun chien (male ou femelle) ou race de chien ne justifie une confiance aveugle.

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L'enfant doit pouvoir s'approcher de la gamelle du chien

NON, car même le dernier individu d'un groupe social canin peut défendre sa nourriture aussi le risque encouru existe et le message que l’on souhaite faire passer en laissant un enfant s’approcher n’est pas le bon. Il faut laisser le chien manger sa gamelle seul et sur un temps imparti.

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En Bref :

• Prendre quelques mesures avant l'arrivée de votre bébé en réalisant une visite chez votre vétérinaire pour un petit bilan ; il faudra vermifuger votre chien et le traiter contre les puces et tiques.

• À la maison, attendez que le chien vienne à vous avant de lui présenter le bébé doucement, en le laissant le flairer. Selon la réaction de votre chien, approchez doucement le bébé en présentant les jambes ou les pieds, ne jamais présenter le visage. Si votre chien se montre trop excité ou trop nerveux, préférez renouveler la présentation à un moment où ce dernier est plus calme.

• Ne laissez jamais votre chien et le bébé seuls ensemble. Quand vous donnez du lait au bébé ou vous l’allaitez, invitez votre chien à se joindre à vous (à vos pieds). Vous pouvez même lui offrir une friandise pendant qu’il est tranquillement à vos côtés.

• Quand vous allez promener votre bébé, emmenez votre chien avec vous mais ne l’attacher pas à la poussette, préférez le tenir en laisse légèrement en retrait par rapport à la poussette.

• Chaque jour, choisissez une ou plusieurs périodes d'une dizaine de minutes où vous vous occupez uniquement de votre chien sans interruption.